Budget 2026 : quelles sont les conséquences concrètes d’une "année blanche" ?
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Le Premier ministre François Bayrou dévoile son plan de redressement des finances publiques demain, mardi 15 juillet. Son objectif est toujours de réaliser 40 milliards d'euros d'économies. Parmi les pistes envisagées par le chef du gouvernement, la fameuse "année blanche".
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Des pensions de retraite gelées durant un an. Voici l'une des conséquences de l’année blanche envisagée par le gouvernement. Avec 1 900 euros net par mois, la pension de Martine Blin ne serait pas augmentée de 20 euros : "En tant que retraité, ça ne me gêne pas. Ok, je suis d'accord pour participer à l'effort, mais il faut que l'effort soit fait partout." En principe, quand l'inflation grimpe, les pensions et certaines prestations sociales sont automatiquement revalorisées.
Mais en cas d'année blanche, il n'y pas d'indexation sur l'inflation, les montants restent inchangés. Difficilement entendable pour ce retraité dont la pension est de 1 600 euros par mois : "Déjà le loyer est cher. Je fais mes courses, j'en ai pour 150 euros." Également concernés par l'année blanche, le RSA, l'aide au logement ou encore la prime d'activité. Inacceptable pour un habitant des Hauts-de-Seine : "On est dans un modèle où les inégalités s'accroissent et où, malheureusement, on est toujours en train d'aller chercher des économies sur le même type de personnes."
En moyenne, le manque à gagner serait de 105 euros par an pour un couple dont l'un des deux bénéficie de ces aides. Cette année, l'inflation est faible, alors la perte de pouvoir d'achat serait limitée selon Mathieu Plane, économiste à l'OFCE : "Les ménages qui reçoivent ces prestations perdront du pouvoir d'achat à hauteur de cette inflation. Donc, si l'inflation est faible, ils perdront en fonction de cette inflation. Si elle est entre 1 et 1,5, ils perdront à peu près cela en termes de pouvoir d'achat. Donc, ça limite effectivement les effets négatifs sur le pouvoir d'achat. Ce n'est pas nul non plus. Par contre, du coup, le gain budgétaire pour l'État est aussi relativement faible." L'année blanche concernant les revalorisations pourrait rapporter autour de 5 milliards d'euros aux caisses de l'État.
Francetvinfo